Les petits de la guenon

BORIS DIOP Boubacar

Dans un quartier de Dakar, un vieil homme sentant la mort approcher dĂ©cide d’écrire Ă  son petit-fils Ă©migrĂ© depuis de nombreuses annĂ©es au pays des Toubabs (des Blancs). Dans ces carnets, passant d’hier Ă  aujourd’hui, il lui parle de sa vie, de leur famille, de l’histoire du pays. Il dĂ©nonce ceux qui ont ruinĂ© le SĂ©nĂ©gal et nomme les modĂšles dont il faut retenir les leçons. Et quand le vieux sage s’éteint, la continuitĂ© du rĂ©cit est assurĂ©e par un vieux fou


 

Les anecdotes tristes ou drĂŽles, les portraits expressifs dessinent une chronique trĂšs vivante de la vie Ă  Dakar. MĂȘlant rĂ©alitĂ© et imaginaire, l’auteur met l’accent sur la transmission du savoir et de la mĂ©moire, cherche Ă  rĂ©tablir un pont entre les gĂ©nĂ©rations. Il le fait dans une langue alerte, imagĂ©e, oĂč l’on perçoit l’écho des voix familiĂšres. DerriĂšre la fable – la mĂ©taphore du singe qui imite –, apparaĂźt un roman engagĂ©, trop long et dĂ©cousu, qui appelle les Africains Ă  affirmer plus fort leur identitĂ©.