Les ours s’embrassent pour mourir

CLAUDE Hervé

En draguant sur un site Internet homosexuel, et en donnant rendez vous Ă  un certain Victor Ă  Melbourne, Ashe retrouve la piste d’un personnage soupçonnĂ© de meurtre, sur lequel il avait enquĂȘtĂ© sans succĂšs dix ans plus tĂŽt, et qui lui ressemble. Se croyant trĂšs fort, il se jette dans la gueule du loup sans se douter que cette rencontre a Ă©tĂ© habilement programmĂ©e pour le faire disparaĂźtre. Heureusement son ami policier, hĂ©ros rĂ©current de l’auteur (Nickel Chrome, NB mai 2009), veille au grain


 

Sur le thĂšme – pas trĂšs nouveau – de l’usurpation d’identitĂ©, HervĂ© Claude bĂątit un scĂ©nario assez habile oĂč passĂ© et prĂ©sent se mĂȘlent suffisamment pour entretenir le suspense Ă  travers un certain flou des personnages et de l’histoire. Mais plus que le suspense, c’est la description du milieu trĂšs fermĂ© « des ours » dans lequel Ă©voluent les personnages – tous gays, tous trĂšs solitaires – et de l’étĂ© brĂ»lant embrasant la forĂȘt australienne qui colore ce roman d’une atmosphĂšre particuliĂšre et le distingue d’un policier classique.