Les mille et une gaffes de l’ange gardien Ariel Auvinen

PAASILINNA Arto

Dans le cimetière d’Helsinki, Aaro, quarante ans, flâne. Il a tout son temps depuis qu’il est à la retraite. Un corbillard roule à sa rencontre. Au volant, son vieux copain de régiment Oskari. Les deux amis se retrouvent avec plaisir et ne vont plus se quitter… Au même moment, se tient à Kerimaïti le séminaire de formation des nouveaux anges. Parmi eux, Ariel, ancien professeur de religion, homme sans histoires mais ayant une stupéfiante propension à se mettre dans le pétrin. L’ange novice et maladroit reçoit pour mission de veiller sur Aaro. Commence alors une cascade d’aventures rocambolesques… Arto Paasilinna, auteur finlandais reconnu (Le potager des malfaiteurs ayant échappé à la pendaison, NB juillet-août 2011) signe là un conte sans beaucoup de surprises. L’idée de mettre en scène les anges gardiens est assez originale, mais la vision infantile du paradis et de l’enfer pousse la dérision à l’extrême. Le compagnonnage entre la créature humaine et la créature céleste tient du grand guignol. Quelques bons mots ou situations cocasses font mouche, cependant les déboires récurrents et prévisibles finissent par lasser. Toute fable a une morale, mais celle-ci est un peu manichéenne. Le récit goguenard, drolatique, répétitif aurait gagné à plus de légèreté.