Les mensonges

PERRY Karen

À Tanger en 2005, Harry mène une vie de bohème. Il est artiste peintre et boit sans modération. Très amoureux de sa femme Robin, il s’occupe beaucoup de leur fils, Dillon. Le couple est heureux, mais un tremblement de terre vient anéantir ce bonheur. Dillon disparaît, vraisemblablement enfoui sous les décombres. Les années passent : Robin se résigne, mais pas Harry, qui veut continuer à croire, en secret, à la survie de l’enfant. Deux auteurs irlandais se cachent sous le pseudonyme de cet écrivain et narrent à quatre mains les désarrois de jeunes parents dévastés. Dans des chapitres alternés, la mère puis le père tiennent le journal de leur relation sentimentale en danger. D’un point de vue à l’autre, mensonges, trahisons et compromissions se révèlent peu à peu. La tension s’installe petit à petit. Le récit hésite entre roman sentimental et drame psychologique : il faut attendre la seconde moitié du roman pour que la description un peu lassante des états d’âme matrimoniaux des deux protagonistes laisse enfin place à un suspense dont on guette la résolution.