Les jardins suspendus

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La ville d’Anja se dresse toute en hauteur, sans aucun espace vert. Les habitants ont installé de minuscules jardins au bord des fenêtres, reliés les uns aux autres par d’étroites passerelles. Cela crée parfois des jalousies : c’est ainsi que les parents d’Anja et ceux de Kay ne se parlent plus, pour le malheur de leurs enfants. Quand Anja offre un superbe bouquet à Kay, celui-ci le prend mal et disparaît. L’eau venant à manquer, à l’affût de la moindre goutte, Anja se balance sur son jardin qui se détache et s’envole jusqu’à un grand lac,  lieu extraordinaire.

Bien que les habitants essaient de tirer parti du moindre espace, cette coutume, loin d’apaiser  les esprits, attise les rancoeurs. Le conte écologique est traité en grandes planches aux couleurs du désert où le texte imprimé sur l’image n’est pas toujours lisible. Une belle composition, enrichie de superpositions et d’empreintes, permet de suivre une histoire à raconter plus qu’à faire lire.