Les foudroyés

HARDING Paul

En Nouvelle-Angleterre, Georges Crosby, atteint d’insuffisance rénale, doit passer de vie à trépas sous huit jours. Passionné d’horlogerie, atteint d’hallucinations, il croit périr dans l’écroulement de la maison qu’il a construite. Puis surgit Howard, son père, colporteur qui parcourait en carriole les routes du Maine, s’extasiant dans les forêts sur le vert tendre de l’herbe, la surface irisée des étangs, l’odeur des sous-bois… et y cachant ses crises d’épilepsie. Se dresse, enfin, le père d’Howard, pasteur, aux homélies soporifiques, qui s’effaça sans bruit de l’existence. Georges rend le dernier soupir en retrouvant son père disparu un soir, avec sa carriole.L’auteur signe un étonnant roman familial, où les hommes suivent un chemin tracé, accompagnés de femmes décidées à les accompagner dans les épreuves de l’existence. C’est aussi le roman de la méditation sur le temps qui passe et de la communion avec la nature. Mais, surtout, on navigue dans les circonvolutions secrètes de la mémoire aux confins du subconscient, de l’inconscient et du rêve sous l’oeil vigilant de la mort qui brandit sa faux. L’originalité du récit et ses retours en arrière peuvent désarçonner au départ, mais entraînent finalement une adhésion émerveillée.