Les fleurs ne saignent pas

À la Grande Canarie, Isidro Padron Alfonso, « L’Enclume », est le parrain local. En compagnie de son associé « Le Marteau », il blanchit aussi de l’argent sale pour les Russes. Par ailleurs, un groupe de petits escrocs dont une femme, aux surnoms évocateurs tels Félo le Foncedé ou Paco le Sauvage, qui vivent d’arnaques plus ou moins rentables, ont des dettes et aussi des rêves ; leur projet saugrenu est d’enlever la fille de Padron pour obtenir une confortable rançon. S’ensuit un carnage avec des victimes dans chaque camp.  Ce livre est le premier traduit en français d’Alexis Ravalo. Canarien, auteur, entre autres, de plusieurs romans noirs, il décrit, en détail, la lutte sanglante entre petits malfrats et gros truands. Chacun lutte avec ses moyens, dérisoires pour les uns, conséquents pour les autres. C’est un déluge de violentes attaques, de plans plus ou moins foireux avec de gros dégâts collatéraux assez lassants à la longue, malgré quelques notes sentimentales et un certain humour. Une conclusion s’impose : malgré des paysages paradisiaques, la Grande Canarie n’est pas une destination touristique de tout repos. (C.-M.M. et M.S.-A.)