L’otage

Envoyée spéciale en Irak d’un grand quotidien de Copenhague, Rikke est enlevée par des ravisseurs qui exigent le retrait du contingent danois. Pour montrer leur détermination, ils demandent à l’un des leurs, Nazir, un adolescent, de la mutiler. Après avoir été attendue dans l’angoisse, Rikke réapparaît, dit s’être évadée, et est accueillie triomphalement dans son pays, mais sa gloire sera éphémère. Elle est rapidement soupçonnée de complicité avec les « terroristes » et accusée de trahison dans les milieux politiques et par la presse. Mais elle ne peut dire la vérité, ce serait mettre en danger la vie de Nazir qui l’a en fait libérée. Ce dernier parvient à gagner le Danemark. Alors que la polémique enfle, ils deviennent l’objet d’une chasse à l’homme.  L’auteur, journaliste de métier, inscrit une intrigue parfaitement maîtrisée dans l’évocation réaliste des problèmes sociétaux auxquels sont confrontés le Danemark et la plupart des pays riches. Ce premier roman à la tension soutenue, qui décrit bien la manipulation d’une opinion publique par les médias et l’ambiguïté des sentiments des autochtones à l’égard des immigrés, interpelle le lecteur.