Les Filles déchues de Wakewater

LESLIE V.H.

De nos jours, Kristen emménage à Wakewater, un complexe loin de Londres en bordure de la Tamise qui l’a toujours fascinée. Seul un autre appartement est occupé. Des fuites d’eau apparaissent. Un soir elle aperçoit une silhouette de femme au bord du fleuve. En 1871, Evelyn, jeune femme de la bonne société victorienne, est contrainte par son père de faire une cure à l’hôpital de Wakewater pour soigner sa dépression. Ses actions militantes auprès des prostitués de Londres l’ont épuisée. Lors de son traitement elle voit apparaître une femme. Rêve ou folie ?   Deux époques, deux femmes, deux récits et l’eau, beaucoup d’eau… V.H Leslie traite de l’hystérie et du thermalisme thérapeutique réservé aux femmes souffrant de cette maladie à la fin du XIXe siècle. Elle fait la part belle au lesbianisme, à la prostitution. Mais la psychologie des personnages reste floue. L’exploration de Wakewater, cet immense sanatorium avec ses fontaines, ses magnifiques salles, donne parfois le frisson et frôle le surnaturel : cette fascination pour l’eau et ses ondines laisse perplexe. Bien qu’ordonné par sa construction et fluide par son écriture, ce roman s’oublie vite. (L.C. et B.Bo.)