Les Enfants perdus de Casablanca

TOPIN Tito

Casablanca, 1942. Les AmĂ©ricains ont dĂ©barquĂ© : en ces jours de victoire et de deuil, le destin frappe quatre jeunes gens. Plus tard, les vies de Lucas, jeune pied-noir qui se cherche, Djilali, Ă©tudiant marocain devenu le dĂ©fenseur des rebelles, et Louis, soldat amĂ©ricain juif qui a ouvert un bar Ă  Casablanca, ne cessent de se croiser autour de Gabrielle, pianiste de jazz indĂ©pendante et originale dont ils sont amoureux. Les passions pour l’indĂ©pendance du Maroc s’exaspĂšrent face Ă  l’aveuglement des colons.

 

Tito Topin, nĂ© Ă  Casablanca, fait appel Ă  son passĂ© pour dĂ©rouler avec talent cette fresque historique, romancĂ©e et documentĂ©e, du Maroc de 1942 Ă  1955. Il Ă©voque sans indulgence les pieds-noirs, attachĂ©s Ă  leurs « privilĂšges » et Ă  leurs prĂ©jugĂ©s, et dresse des portraits acerbes des fonctionnaires coloniaux, arrogants et corrompus. En revanche, ses hĂ©ros sont pĂ©tris d’idĂ©alisme. MalgrĂ© quelques clichĂ©s, ce roman qui peint avec sensibilitĂ© et sincĂ©ritĂ© le Maroc d’autrefois, les couleurs de Casa, la douceur de l’air, est facile Ă  lire et agrĂ©able Ă  feuilleter comme un album de souvenirs.