Les enfants de la mer ; 5

IGARASHI Daisuké

Le grand jour approche, celui de la « conception » ou « fĂȘte de la naissance ». Dans le ciel comme dans les profondeurs de l’eau, tous les animaux « chantent » et convergent irrĂ©sistiblement vers leur mystĂ©rieux point de rencontre. Ruka, couchĂ©e dans une grotte, immergĂ©e, au sens propre, entend Sora lui enjoindre de rendre Ă  la mer la mĂ©tĂ©orite qu’elle avait avalĂ©e. Umi Ă  son tour Ă©merge de l’eau, lui arrache la mĂ©tĂ©orite, l’avale, puis entraĂźne Ruka vers les fonds de l’ocĂ©an, au milieu d’une multitude d’animaux marins qui brillent comme les constellations. Umi lui-mĂȘme semble se dissoudre en elles


Dernier tome de ce conte fantastique, oĂč se rĂ©vĂšle enfin le phĂ©nomĂšne extraordinaire vers lequel, Ă  travers l’espace et le temps, tendaient les Ă©vĂ©nements des prĂ©cĂ©dents volumes. Les fascinants dessins dĂ©peignent un Ă©trange ballet aquatique de crĂ©atures marines, symbole de vie et de fĂ©conditĂ©. L’oeil se perd – se noie peut-ĂȘtre selon la volontĂ© de l’auteur – dans les profondeurs insondables oĂč s’unissent tous les ĂȘtres de la planĂšte. Le message Ă©cologique entre en rĂ©sonance avec toutes les lĂ©gendes de puretĂ© originelle de la mer, matrice de la vie : nous sommes tous des « enfants de la mer ». Un thĂšme et une ambiance qui lient Igarashi aux grands crĂ©ateurs de films d’animation japonais et Ă  leurs univers mythologico- fantastiques.