Les dieux sont vaches

HAMON Gwendoline

ZĂ©lie apprend en novembre 2008 que le cancer de sa mĂšre Caroline a rĂ©cidivĂ©. MariĂ©e Ă  dix-huit ans, drĂŽle, fantasque, tyrannique, parfois mĂ©chante, c’est une mĂšre malheureusement pas comme les autres ; toujours en mal d’amour, elle dĂ©mĂ©nage au grĂ© de sa fantaisie et de ses amants. Elle reproduit le mĂȘme schĂ©ma que sa propre mĂšre, femme superbe, divorcĂ©e et neurasthĂ©nique, s’appuyant aussi sur son enfant. Avec sa soeur cadette, ZĂ©lie vit les derniĂšres semaines de Caroline. Difficile pĂ©riode, qu’elles tentent d’adoucir parfois avec humour tout en cĂ©dant Ă  ses caprices. Issue d’une famille d’artistes et d’écrivains, petite-fille d’Anouilh, nĂ©e en 1970, Gwendoline Hamon est comĂ©dienne et metteur en scĂšne. Ses souvenirs d’enfance se mĂȘlent Ă  ceux des deux mois passĂ©s auprĂšs de sa mĂšre dĂ©cĂ©dĂ©e en 2009. Usant d’une langue familiĂšre et spontanĂ©e, sans Ă©pargner au lecteur certaines descriptions intimes dues Ă  la maladie, elle donne une certaine dynamique au portrait maternel ainsi brossĂ©. Ce premier « livre-rĂ©cit » est ressenti comme une Ă©tape dans la thĂ©rapie d’une dĂ©pressive pour Ă©vacuer le sentiment de ne pas avoir su rĂ©soudre les conflits qui l’ont opposĂ©e Ă  sa mĂšre partie trop tĂŽt.