Les boxeurs finissent mal… en général

FROISSART Lionel

La gloire que connaissent les grands champions de boxe – et à laquelle ils sont mal préparés – est généralement éphémère. Certains meurent sur le ring ou des suites d’un ultime combat. D’autres sombrent dans la déchéance physique ou morale, voire la délinquance ou la drogue. L’auteur évoque une douzaine de boxeurs célèbres qui ont mal fini. Il les fait parler parfois, fictivement, en termes crus et virils. Le cas le plus connu des Français est Marcel Cerdan, amant de la possessive et jalouse Edith Piaf, dont la fin tragique n’est en fait imputable ni à la boxe, ni à lui-même.

L’auteur – qui s’est intéressé précédemment à un prestigieux coureur automobile (Ayrton Senna : croisements d’une vie, N.B. juil. 2004) – possède un réel talent de conteur. L’écriture est claire, vive, efficace. Même les lecteurs indifférents à la boxe s’intéresseront à cette compatissante évocation de malheureux plongés dans un milieu pourri et qui se sont brûlé les ailes aux feux d’une célébrité précaire.