Instantanés de vie, confessions d’infidélité, solitudes qui se frôlent ou souvenirs d’enfance, derrière les phrases anodines et les situations familières se cache l’ombre diffuse d’un sentiment d’amour. Romancier et nouvelliste de langue roumaine, Lucian Dan Teodorovici poursuit sa réflexion sur l’homme, mais semble avoir égaré en chemin la force d’écriture qui servait le très beau L’histoire de Bruno Matei (NB mai 2013). Si la plupart des onze chapitres n’offrent guère d’intérêt ni dans le fond ni dans la forme, d’autres au contraire, qui abordent le passé politique ou la transmission entre générations, sonnent juste et touchent par leur humanité. Un seul homme est en cause, meurtri par un deuil. Il est, au gré du texte, un mari dérouté, un journaliste compassionnel, un enfant solitaire ou un ami fidèle. Entre creuset de réflexions et divagations alcoolisées, la traversée est incertaine, mais offre quelques belles pages traduites avec fluidité et finesse par Laure Hinckel.(Maje et A.Le.)
Les autres histoires d’amour
TEODOROVICI Lucian Dan