Les anglaises

CHARTRES Marie

Suzie, fillette de 9 ans, s’épanche au cours de 16 lettres adressées à Mine, destinataire fictive. La première lettre s’ouvre sur l’intime conviction qu’elle est une enfant adoptée. La seizième se ferme sur la certitude qu’elle est bien la fille de ses parents.  Cette correspondance fait partager son désarroi, les questionnements qui la rongent et la font basculer dans une attitude maussade jusqu’à l’arrivée de sa tante qui sera l’élément révélateur de la vérité. Au-delà du fantasme de l’adoption, qui traverse bon nombre d’enfant, le roman développe un questionnement sur l’identité, les ressemblances et différences au sein d’une famille et sur la subjectivité du regard. Le langage aux mots simples est assez poétique, plein de sensibilité, nourri d’images. Mais les idées, en revanche, sont complexes, au point que l’on peut se demander si le livre s’adresse vraiment aux enfants. Et surtout le texte tourne en rond autour des humeurs répétitives et lassantes de Suzie, héroïne plus agaçante qu’émouvante.