L’épouse hollandaise.

MCCORMACK Eric

Eric McCormack enfile les histoires comme des perles et, comme un rang de perles, le collier se referme sur son point de départ, une grande et mystérieuse maison canadienne. Entre temps, nous avons abordé une île peu accueillante du Pacifique, subi un tremblement de terre andin tragique, traversé des mines écossaises dévastées (Première sonnerie de trompette contre le monstrueux régiment des femmes, NB juin 1999), affronté une tempête meurtrière dans l’Arctique sur un navire zoo, sans parler de détours plus rapides, spectaculaires ou horrifiques, évoqués au fil des récits des protagonistes. Ainsi, le narrateur-écrivain fait-il parler son voisin le professeur, qui raconte la vie de son beau-père (ou père ?), l’anthropologue, qui rencontre le mineur boxeur qui deviendra le mari de substitution de la mère du professeur, propriétaire de la maison, qui est lui-même, toujours racontant, en train de mourir à l’hôpital !  Le lecteur a son compte d’aventures ébouriffantes, pas toujours vraisemblables mais qu’importe. Si quelques raccords paraissent laborieux, l’ensemble reste dans la bonne vieille tradition du roman narratif, avec un touche moderne de psychologie.