Le Troisième Jour

BOUKHOBZA Chochana

À Jérusalem, à la fin des années quatre-vingt, la vie palpite malgré la chaleur écrasante, la guerre et les fantômes mortifères qui hantent les émigrés de Tunisie, Espagne ou Grèce. Deux femmes, violoncellistes, arrivent de New York pour donner un concert. L’une, décalée, retrouve ses parents appauvris et un amour d’adolescence toujours vibrant. L’autre, une survivante des camps nazis, vient régler son compte à son ancien bourreau.

 

Chochana Boukhobza, reconnue et autrefois primée, décrit toujours avec sensibilité le monde juif (Sous les étoiles, NB février 2002). Que les deux premiers cantiques sont sensibles et fins, les caractères authentiques et les scènes brossées avec poésie et tendresse ! Pourquoi ce souffle qui devrait s’amplifier s’enlise-t-il dans le dernier quart du livre diluant l’émotion du début dans une fin peu crédible et grandiloquente ? On a l’impression qu’à force de vouloir trop en dire et à mélanger les genres, l’auteur a trahi la force de son propos initial. Il n’empêche : le livre vaut d’être lu, ne serait-ce que pour les trois cents premières pages !