Le serviteur du Tsar.

ALEXANDER Robert

Avant de mettre fin à ses jours, Misha relate, sur une cassette, une période douloureuse de sa vie. D’origine russe, il dit avoir été en 1918 garçon de cuisine dans la maison Ipatiev, où le Tsar et sa famille vécurent leurs dernières semaines avant d’y être assassinés. Jour après jour, il évoque la vie intime de la famille, les conditions (imaginaires ?) de leur enfermement et surtout les vains espoirs qu’auraient suscités de modestes messages qu’il transmettait en secret au Tsar et qui laissaient supposer une hypothétique évasion. L’auteur reconnaît qu’il s’agit là d’une oeuvre de fiction, mis à part quelques lettres authentiques. Il s’est pourtant documenté sur la vie antérieure du couple impérial. Mais son récit, naïf et même simpliste, l’intrigue rocambolesque, en décalage avec le sujet dramatique, laissent le lecteur perplexe, voire irrité devant de prétendues révélations.