Le sacrifice de Palmyre

Le martyre de la halte caravanière antique, riche de ses cultures mêlées et de son gaz, est un « bon sujet ». Une journaliste indépendante reprend un faisceau d’informations sur le drame qui s’est déroulé en 2015 et les réseaux de trafics illicites sévissant dans la région. Elle part de quelques interviews de Palmyréens et autres syriens qu’elle a réalisées après-coup et d’une compilation d’extraits de presse.

La destruction par Daech des célèbres vestiges a constitué un outil de propagande idéal. On sait que le site alimente depuis un commerce crapuleux d’antiquités, et que les riches champs gaziers et leurs usines de traitement sont aussi l’objet de trafics frauduleux. On sait moins que cet état de faits existait déjà et qu’il dure toujours et implique autant les Palmyréens que le régime de Bachar el-Assad et les fous d’Allah. L’auteur élargit son propos sur les agissements sanglants des parties en présence (armée syrienne, forces rebelles, intervenants russe et Daech), et dont les civils firent cruellement les frais. Les quelques éléments nouveaux sont trop superficiellement traités. Un document facile à lire qui pêche par son manque de rigueur, entre émotions suscitées, documentation nécessairement fragmentée et ambition à servir l’histoire. (A.Lec. et L.K.)