Le Roman de l’été

FARGUES Nicolas

John, la cinquantaine un peu désenchantée, prend du recul avec la vie parisienne et se retire pour écrire sur la côte normande dans la maison que son père, peintre américain célèbre, a lui-même longtemps habitée. Immergé dans le contexte local où tout le monde le connaît, il peine à trouver l’inspiration pour construire un vrai projet de roman et se livre à une observation sarcastique des résidents qu’il croise quotidiennement. Sa fille Mary vient le rejoindre pour l’été avec Hubert, son ami et Vienna, jeune Italienne délurée.

 

Une ironie pince-sans-rire parcourt les petits textes relatant les anecdotes de la vie locale. Le jargon des politiciens, des acteurs sociaux, des branchés parisiens, traité soit sur le mode satirique soit sur le mode parodique est plus vrai que nature. Lu au premier degré, un récit amer, cynique et grinçant. Au second degré, un roman intelligent et drôle par l’auteur de Beau rôle (NB février 2008).