Le roman de Jean

BRUN Frédéric

« Ah ! Le petit vin blanc
 » Qui d’entre nous n’a fredonnĂ© cette chanson et bien d’autres ? Elles furent Ă©crites et chantĂ©es par Jean DrĂ©jac que son fils Ă©voque dans cet ouvrage qu’il qualifie d’ »épitĂĄphioi », sorte d’oraison funĂšbre, rĂ©fĂ©rence aux philosophes de la GrĂšce antique qu’il cite abondamment.  AprĂšs Perla (NB juin 2007), dĂ©diĂ© au souvenir de sa mĂšre, l’auteur parle avec une tendresse et une nostalgie Ă©mouvantes de ce pĂšre dont il retrouve les Ă©crits Ă©pars aprĂšs sa mort, ce pĂšre qui dĂ©buta dans le music-hall et qui Ă©gaya tant de ses contemporains avec « des mots simples qui touchent le fond de l’ñme ». Cette « épitĂĄphioi », Ă©crite dans un style limpide, n’est pas triste tant elle est empreinte de rĂ©miniscences joyeuses, d’amour filial, d’allusions colorĂ©es au monde artistique du moment. Elle est destinĂ©e Ă  ce que son pĂšre « ne disparaisse pas dans la nuit des temps sans laisser de traces ». On pourra regretter, cependant, que les entrelacs de la partie biographique et de la philosophie antique soient “tricotĂ©s” un peu gauchement.