Le Reste sans changement

BLANCHARD André

André Blanchard est mort en septembre 2014. Ses derniers carnets 2012-2014 ont le même mordant que les précédents (Autres directions : carnets 2006-2008, NB février 2011). Depuis sa galerie d’art de Vesoul il observe le monde et donne son avis sur les partis politiques et les écrivains, sur l’Église et l’Éducation nationale. Il commente, s’emporte, prend position et distribue au gré de son humeur bon ou mauvais point. Défenseur pessimiste de la lecture qu’il pratique avec acharnement, il s’indigne des dérives de notre société engagée dans la sous-culture. Tandis qu’il fait l’éloge de Richard Millet, « le plus grand écrivain français vivant », il égratigne Annie Ernaux, se moque des « grands penseurs » : Alain Minc, BHL. Mais qu’il s’agisse de Calaferte, Léautaud, Proust, Balzac ou Flaubert qu’il lit et relit, il s’enthousiasme. Anecdotes et souvenirs tempèrent réflexions et formules acerbes sur notre société. Il peut être cinglant, caustique, il devient attachant par son amour inconditionnel de la lecture. (L.C. et A.C.)