Avec ses nouveaux Carnets 2006-2008 André Blanchard poursuit son oeuvre de chroniqueur social et littéraire (Pèlerinages, NB juillet 2009), citant de préférence livres et auteurs du XXe siècle, contemporains ou non, s’attardant auprès des oubliés, des méprisés. Il porte sur presque tous des jugements acerbes stigmatisant leur écriture (fond et forme) et les préoccupations éditoriales de ces créateurs affamés de notoriété et d’argent.. Quelques uns échappent cependant à son ressentiment : Léautaud, Bernard Frank, Calaferte, d’autres aussi plus confidentiels… Des réflexions sur l’art, la politique, la société de notre époque, étoffent en un pot pourri un peu déconcertant cette entreprise de démolition tous azimuts. Les phrases sont cinglantes, les formules efficaces et parfois triviales. De belles pages sur l’inspiration, la découverte d’un ouvrage rare laissent, apparaître quelque fêlure qui révèle un homme capable d’émotion sous le personnage caustique.
Autres directions : carnets 2006-2008
BLANCHARD André