Le P’tit Bossu qui en avait plein l’dos

BIGOT Gigi, COMIS Pauline

Des quolibets aux coups, il n’y a eu qu’un pas, dans la cour de rĂ©crĂ©ation : le petit bossu est tombĂ©. De sa bosse explosĂ©e, deux ailes sont sorties ; il s’enfuit, vite suivi par les oiseaux, les fleurs et tous les animaux solidaires.  Au village, on s’habitue Ă  la grisaille, on oublie mĂȘme comment c’était avant.  Sauf une petite fille Ă  qui sa grand-mĂšre raconte l’histoire. L’enfant part en quĂȘte du petit bossu.   Une fable morale pour condamner l’exclusion : la victime, trĂšs vite soutenue et vengĂ©e, revient gĂ©nĂ©reusement apporter son soutien au village dĂ©confit. Le rĂ©cit a la vivacitĂ© de ton de la conteuse qui l’écrit, qui le « parle ».  Les Ă©motions contrastĂ©es s’enchaĂźnent, au fil d’un parcours promenade : indignation, soulagement, dĂ©sappointement, enthousiasme, soulagement, ponctuĂ©es d’exclamations en forme d’onomatopĂ©es. L’illustration pimpante a le mĂȘme dynamisme. Les dessins naĂŻfs siĂ©ent bien Ă   la parabole. (C.B.)