Le promeneur

VAN DIS Adriaan

Tout commence avec l’incendie d’un squat… Rentier solitaire et méticuleux, Mulder fait, comme chaque soir, le tour de son pâté de maisons quand, pris dans le sillage des pompiers et coincé près des sauveteurs, il se retrouve avec un chien échappé des flammes sur les bras ! Un animal sans nom, mais familier de tous les miséreux du coin, immigrés, sans-papiers, SDF, mendiants, et même du curé qui les protège. Un chien, bon samaritain, qui va progressivement dessiller les yeux du maître qu’il s’est choisi et susciter, tant bien que mal, sa générosité.  L’auteur, néerlandais, distille avec émotion, détail sur détail, dans une langue sans fioriture (Vin de palme, NB juillet 2000). Sur fond de faits divers contemporains – effondrements de logements insalubres, manifestations d’étrangers, occupation d’église –, sa trop édifiante histoire d’amitié canine est prise de conscience du malheur d’autrui par un nanti. Sa croisade pour une reconnaissance des démunis s’avère faible.