Le pouce de l’assassin

BLOCK Lawrence

En mission Ă  Louisville, Keller, tueur Ă  gages et collectionneur de timbres, s’apprĂȘte sans Ă©tat d’Ăąme Ă  l’ exĂ©cution sans bavure du nouveau contrat nĂ©gociĂ© par Dot. Pourtant, dans cette nouvelle affaire, quelques anomalies le dĂ©stabilisent : il a l’intuition d’ĂȘtre lui-mĂȘme pris pour cible par un mystĂ©rieux concurrent, ce que lui confirme clairement l’astrologue qu’il a consultĂ©e. Alors qu’il siĂšge comme jurĂ© dans un procĂšs civil, ce qui le contraint Ă  l’isolement, les disparitions de tĂ©moins gĂȘnants se succĂšdent, au fil du hasard ou des coĂŻncidences Un nouvel avatar des aventures de Keller (cf. Mensonges en tout genre, NB janvier 2009), parcourant les États-Unis Ă  la poursuite de ses victimes, philosophant sur la fragilitĂ© des « derniers remords avant l’oubli ». Toujours en verve, ironisant sur les manies des New-Yorkais branchĂ©s, sur l’addiction aux sĂ©ries tĂ©lĂ©, Lawrence Block, fĂ©ru d’art et de cinĂ©ma, pratique avec Ă©lĂ©gance l’autodĂ©rision. Son hĂ©ros, au langage dĂ©calĂ©, est une irrĂ©sistible caricature de l’exĂ©cuteur. Le rythme des derniĂšres pages perd hĂ©las de sa vivacitĂ©.