Ground zero

Recruté pour son habileté au tir et son mental d’acier, W. signe des contrats très juteux avec des commanditaires mystérieux afin d’éliminer des hommes dont il ne sait rien. Le 11 septembre 2001, il doit récupérer au World Trade Center une mallette portée par un homme qu’il doit abattre. Par miracle il réchappe de l’écroulement des tours. Par ailleurs, il a réussi à diversifier ses sources de revenus en s’associant avec un trader qu’il a aidé à se sortir d’un mauvais pas. Jean-Pierre Chaumeil signe un premier roman palpitant. Il dépeint avec une précision extrême l’attitude et le mental du tueur, sans états d’âme, qui se voit comme un « facilitateur » entre business et État de droit, un justicier en quelque sorte, maniant armes et machette avec dextérité. Sur fond de hard rock et de coke, les situations dangereuses sont minutieusement décrites, le monde implacable des affaires traité de façon cynique. Même si le héros n’est pas sympathique, il reste fascinant par la perfection dont il fait preuve dans ses missions. Le style est très vivant, haché, parsemé d’expressions argotiques et de descriptions gore, et la tension monte jusqu’au bout.