Le portrait de l’oubli

En 1910 à Paris, Guillaume, jeune cheminot d’origine modeste, tombe sous le charme de Jeanne Clermont, fille d’un célèbre pâtissier de la Place de l’Opéra. Il n’a de cesse de se faire embaucher comme apprenti dans l’entreprise familiale pour retrouver sa belle. Quatre-vingts ans plus tard, Petra, étudiante à Cambridge, veut réhabiliter la mémoire de son grand-père, historien de talent, qu’un biographe s’apprête à diffamer. Au cours de son enquête sa curiosité est éveillée par une photo prise dans une pâtisserie parisienne où il est en compagnie de deux inconnus qu’elle cherche à identifier. Après avoir étudié la littérature et donné des cours de théâtre, Laura Madeleine aborde une carrière de romancière. Solidement documentée, elle situe son intrigue principalement dans le Paris de la Belle Époque dont elle décrit le contexte social et historique dans un style imagé et vivant. Avec les deux héros, deux figures attachantes, on pénètre dans un univers de douceurs, gourmand, délicieusement suranné, qui n’exclut pas un aspect financier sans concession… En dépit de quelques longueurs et de la présence de personnages secondaires un peu falots, ce récit se lit agréablement. (C.R.G. et A.-M.D.)