Le pharmacien de Saint-Pol

Nicolas Papadopoulos a fui la Crète en 1822 après le massacre de ses parents par les Turcs. À Paris, des philhellènes, Lamartine en particulier, lui permettent de faire des études sous la houlette du pharmacien Pelletier, « inventeur » de la quinine. Plus tard, Nicolas ouvre une officine à Saint-Pol-sur-Ternoise, fonde une famille et devient un notable respecté.

Le parcours de cet homme sympathique illustre la foi dans le progrès propre aux scientifiques du XIXe siècle. L’auteure de La femme du Sud (NB décembre 1992) dit s’être inspirée d’un ancêtre crétois, pharmacien en Artois. Elle s’appuie aussi sur maints documents socio-historiques cités à la fin du livre : guerre des Balkans, vie parisienne, ambiance provinciale, rôle prépondérant du pharmacien, détails concernant la carrière de Lamartine qui fut député de Bergues. Dans un style romanesque et sentimental, bien dans la veine du XIXe siècle, le récit se révèle au fil des pages aussi plaisant qu’instructif.