Le petit sommeil

Incapable de se secouer pour décrocher un stage en entreprise, Pierre annonce au professeur d’économie qu’il va l’effectuer dans la maison de retraite où travaille sa mère. Il s’attend à trois semaines de galère – pas à rencontrer M. Braun, vieillard manipulateur qui l’entraîne loin de sa vie étriquée. Partagé entre fascination et malaise, l’ado solitaire un peu mou s’attarde auprès du vieil homme à l’oeil vif qui l’amène à outrepasser les règles. Petite compromission, chasse au trésor qui fait battre le coeur de Pierre, rien de vraiment criminel au bout du compte. Mais c’est suffisant pour lui donner confiance en lui, l’ouvrir à une vie qu’il pourra choisir – et même à une littérature qui lui semblait hermétique. Une fin pleine de panache – à défaut de crédibilité – donne son vrai sens à ce polar animé par le goût des auteurs pour le cinéma américain. Une maison de retraite à l’ambiance déshumanisée rendue avec réalisme sert de cadre à l’histoire d’un vieillard qui pour réussir sa mort, aide un jeune à réussir sa vie. 12-13 ans.