Le Pensionnat des jeunes filles sages

DISCLAFANI Anton

États-Unis, 1930. À la suite d’une « faute » aux conséquences graves, Théa, quinze ans, est intégrée en cours d’été dans un camp d’équitation pour jeunes filles aisées, qui fait également pensionnat. Élevée en quasi-autarcie avec son frère jumeau dans leur propriété de Floride, elle est confrontée pour la première fois aux filles de son âge. Elle se compare avec elles, réfléchit sur elle-même et sa famille, et prend bientôt de l’assurance, notamment grâce à ses dons de cavalière. Attirée par le directeur du camp, elle tente de se rapprocher de lui en donnant des cours d’équitation à ses filles. Ce roman d’apprentissage, d’éducation sentimentale et sexuelle, se déroule sur une année, soit le passage de l’adolescence à la maturité pour une héroïne à la fois audacieuse et prudente. Désir, responsabilité, culpabilité sont évoqués alors que sont progressivement dévoilés les événements qui l’ont conduite à être éloignée des siens. Le rythme est lent dans ce roman d’atmosphère, et l’attachement créé par la narration à la première personne s’efface peu à peu. Un manque de finesse – les pensées tournent et retournent, explicites et répétitives –, la longueur excessive et le mélo final achèvent d’agacer malgré une écriture agréable.