Le passage à niveau.

ROUTIER Philippe

Une voiture sur une route sans histoire, à bord, la conductrice et deux passagers. Un TER qui fonce sur les rails, un passage à niveau non gardé : trois morts. Banal, disent les statistiques. Pour le conducteur du train dont, par ailleurs, la vie privée dérape, quelle culpabilité ! Son poste lui fait horreur, même s’il n’y est vraiment pour rien.  L’auteur qui travaille à la SNCF s’appuie sur sa connaissance du monde du rail pour exprimer sa sensibilité envers ces cheminots qui ne sont jamais entièrement maîtres de leur machine. Si ce premier roman n’est pas exempt de conformisme dans la peinture des personnages et les dialogues, son écriture sonne juste.