Le paradis des chiots.

TCHAK Sami

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Non el Paraiso n’est pas un paradis. C’est un agglomĂ©rat de cabanes oĂč survit une population misĂ©rable d’AmĂ©rique latine et oĂč les chiots errants sont des enfants. Deux adultes et un enfant racontent dans un langage imagĂ©, parfois poĂ©tique mais aussi d’une grande cruditĂ© et d’une violence extrĂȘme, cette existence inhumaine : la rue, la crasse, les haillons, les viols, qu’importe ; l’essentiel est de manger. Alors les gosses volent, se prostituent. Les adultes, enfants d’hier, ne sont pas mieux lotis. Tous ont des rĂȘves, des espoirs, aiment aussi
 ou voudraient aimer. Mais les plus forts font rĂ©gner la terreur et l’humiliation avec une inventivitĂ© dĂ©moniaque.

 

Un roman Ă  trois voix, baroque, douloureux, peinture d’un univers terrifiant oĂč rĂšgnent le sexe, le sang, la cruautĂ©. On le lit pourtant avec une passion mĂȘlĂ©e d’horreur et d’émotion parce qu’il reflĂšte probablement une rĂ©alitĂ© qu’on ne peut imaginer. Un livre difficile Ă  oublier. Sami Tchak a dĂ©jĂ  Ă©crit trois romans, tous dĂ©rangeants, les uns plus lĂ©gers que d’autres mais oĂč l’on retrouve ce style bien Ă  lui qui est sa signature.