Le musée Disney

À l’occasion du festival de la bande dessinée d’Angoulême, un collectif d’artistes italiens s’est vu confier l’élaboration de cet album. À chacun la charge de détourner une oeuvre connue du patrimoine mondial de l’art, de la réinterpréter en y introduisant des personnages emblématiques de Disney : Mickey prend place dans le bestiaire de Lascaux ; Daisy se prend pour Néfertiti, Picsou pour Barberousse ; Donald se rêve en souverain aztèque ; Mickey et Minnie jouent à colin-maillard avec Fragonard. Même jeu de transposition avec des artistes éloignés de la figuration  tels Mondrian ou Rothko traités avec beaucoup de malice. Quelques lignes d’explications humoristiques « situent » la scène.

À ce jeu irrévérencieux, tout le monde gagne : les artistes patentés, dont l’oeuvre est proposée en page de gauche, rencontrent un nouveau public dans cette anthologie improvisée des Grands maîtres de l’Histoire de l’Art, moins académique, plus éclectique que bien des livres d’art « sérieux ». Parallèlement, sur la page de droite, l’univers de Disney entre au Panthéon grâce au talent parodique et à l’humour d’artistes qui bousculent sans complexe la conventionnelle séparation des genres. Le regard va et vient, d’une page à l’autre, s’amuse et s’enrichit.