Le marchand de sable va passer

PYPER Andrew

Toronto, 2003. Depuis la mort de sa femme, Patrick Rush Ă©lĂšve seul son fils Sam, ĂągĂ© de cinq ans. Ancien critique littĂ©raire, dĂ©pressif, il s’inscrit, pour tuer le temps, Ă  un atelier d’écriture. Ils sont sept. Angela, parmi eux, raconte une histoire d’enlĂšvement de fillette. RĂ©elle ou pas ? Quatre ans aprĂšs, Patrick s’approprie ce rĂ©cit dans un roman qui devient un best-seller : Le marchand de sable va passer. Plagiaire honteux, sa vie bascule dans l’horreur quand disparaissent successivement tous les participants Ă  l’atelier et que Sam est enlevĂ©.

 

L’intrigue, classique, conduit Ă  la dĂ©couverte d’un meurtrier psychopathe aprĂšs bon nombre de fausses pistes et rebondissements parfois acrobatiques. SchĂ©ma connu : le meurtrier Ă©tait parmi nous ! L’intĂ©rĂȘt du roman est ailleurs, dans l’atmosphĂšre cauchemardesque du rĂ©cit oĂč se mĂȘlent rĂ©alitĂ© et hallucinations, le cercle de la peur et de la suspicion se resserrant autour de victimes en attente de leur sort. Andrew Pyper, enfin, s’interroge, en Ă©crivain, sur les sources de l’inspiration : invention ou vĂ©cu ? Habilement intĂ©grĂ©e Ă  la trame romanesque, cette rĂ©flexion donne au thriller une certaine originalitĂ©.