Le Mangeur d’Histoires

LEBEAULT Fabrice

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Le corbeau, hĂ©ros rĂ©current de romans de gare, voudrait devenir un mythe, une rĂ©fĂ©rence. Il n’en peut plus de vivre des intrigues banales et Ă©triquĂ©es, d’autant que toutes sont largement inspirĂ©es de l’ensemble de la production littĂ©raire. Comme si son crĂ©ateur, HomĂšre Saint-IlliĂšde, manquait d’imagination. Il dĂ©cide alors de quitter le monde des imaginĂ©s, un monde parallĂšle trĂšs proche du rĂ©el oĂč vivent les protagonistes des livres. Pour en sortir, l’auteur est la porte la plus simple, sauf s’il est inconnu. C’est pourquoi le corbeau choisit de tenter sa chance auprĂšs de FortunĂ© d’Hypocondre, critique littĂ©raire. Or, au mĂȘme moment, un assassin videur de crĂąne, suceur de substantifique moelle, rĂŽde


 

Une ambiance surannĂ©e de fin XIXe siĂšcle, du fantastique et de l’aventure, et une synthĂšse assez rĂ©ussie de l’ambiance littĂ©raire de cette Ă©poque : rivalitĂ©s entre critiques et Ă©crivains, Ă©laboration d’un roman Ă  succĂšs bien pensant
 Le plus de cette bande dessinĂ©e se trouve en fin d’ouvrage oĂč le lecteur aura le plaisir de lire le script sous forme de nouvelle, telle que l’avait envoyĂ© l’auteur Ă  son Ă©diteur. À lui de voir ce qui a Ă©tĂ© jugĂ© superflu ou pas.

S. d’A.Â