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Ce titre curieux dissimule une intéressante et rapide histoire de l’élevage en France, du néolithique à nos jours, tout en posant la question de son devenir. Le style en est peu appliqué, mais le citadin ignorant comme le rural averti peuvent y trouver occasion de s’instruire. On n’imagine pas combien la domestication des animaux, le développement de leur élevage ont pu contribuer à façonner notre société occidentale, et plus spécifiquement française : paysages, moeurs, vocabulaire, alimentation. La révolution biotechnologique actuelle – insémination artificielle, OGM, clonage, etc. – et l’évolution prochaine de la Politique Agricole Commune européenne promettent à l’industrie de l’élevage des changements considérables à court terme. À long terme – sachant qu’il faut cinq kilos de protéines végétales pour produire un kilo de protéines animales – la perspective de devoir nourrir neuf milliards d’habitants sur la planète en 2050 ne conduira- t-elle pas nos sociétés occidentales – très consommatrices de viande, surtout depuis le XIXe siècle – à devenir toutes végétariennes, se demande l’auteur ?