Le livre noir de l’économie mondiale : contrebandiers, trafiquants et faussaires

NAÍM Moisés

& &

 

Responsable de la revue américaine « Foreign Policy », ancien directeur  à la Banque Mondiale, Moisés Naím livre un tableau peu réjouissant du commerce illicite : armes, drogue, êtres humains, organes, médicaments, propriété intellectuelle, blanchiment d’argent. Les réseaux éclatés des trafiquants prospèrent dans l’univers de la mondialisation et des techniques de communication. Pour Moisés Naím, seule une remise en cause par les États de droit de leurs méthodes et de leurs objectifs, appuyée par un sursaut moral des citoyens, pourrait contenir cette menace pour la sécurité.

 

La description de ces activités criminelles et de leurs acteurs, qui utilisent les facilités du monde moderne et exploitent cyniquement les failles des règlementations des États et les effets pervers de leurs bonnes intentions, est fort intéressante. Rédigé par un économiste, l’ouvrage s’appuie sur une documentation minutieuse, mais sa construction entraîne des répétitions qui l’alourdissent un peu. C’est regrettable, car ce cri d’alarme et sa conclusion d’un optimisme hélas très mesuré, mériteraient d’être entendus.