Le jeu de l’horloge

SIMPSON Helen

Toutes ces nouvelles ont la femme pour sujet, aucune n’est gaie. Dans un quotidien banal, souvent désenchanté, les personnages soliloquent. Le cancer, la sénilité, la guerre rôdent. Il y a celle qui pense à tant de choses en conduisant son fils à l’école, celle que la faconde de l’ouvrier venu faire une réparation distrait de son deuil, ou encore la vieille dame qui perd la mémoire… À part les deux dernières nouvelles, plus intériorisées et cérébrales, il n’y a que du vécu dérisoire exprimé avec une ironie douce-amère et beaucoup de finesse dans les non-dits. Les phrases s’enchaînent dans un désordre apparent qui n’alourdit en rien cette lecture de grande qualité.