Le fantôme de l’opéra d’après l’oeuvre de Gaston Leroux ; 2

GAULTIER Christophe

1869. Le fantôme de l’Opéra de Paris, mystérieux pensionnaire des lieux, signale sa présence  par des faits inexpliqués: mort, kidnapping, chantage, cadavre. Ingrid, la jeune diva, est tombée sous son influence et Pierre son amoureux, veut la tirer de là, dût-il y laisser la vie. Le Persan, ex-chef de la police de Téhéran, qui connaît le fantomatique Éric, le guide dans les dédales des sous-sol de la grande Maison. L’affaire paraît d’autant plus mal engagée qu’Ingrid a perdu l’anneau que lui avait donné le fantôme, éperdument amoureux. Il lui fallait le porter tous les jours au risque de perdre sa liberté et d’être en grand péril…

 

S’attaquer à Gaston Leroux n’est pas à la portée de tous : Christophe Gaultier s’est lancé dans l’aventure avec courage pour un résultat somme toute satisfaisant. Son trait tout en longueur contribue à donner aux personnages des mines inquiètes ou inquiétantes ; cependant mimiques et expressions manquent de variété. Le hachurage qui strie individus et décors crée l’ambiance souterraine, mystérieuse, lourde de tensions et chargée d’effets dramatiques tout à fait adéquate. Les péripéties durent, histoire d’imprégner le lecteur et de lui laisser le temps de se faire peur. Certains apprécieront, d’autres se languiront. La chute sans grand retentissement risque d’en décevoir certains.