Le dernier iceberg

CARLAIN Noé, DESVAUX Olivier

Avanaco le petit Indien aperçoit au bout de la lande un iceberg qui dérive sur les vagues. Les autres ont disparu depuis longtemps et Avanaco comprend qu’il voit là le dernier spécimen. Ravi, impatient, il décide de le suivre. Le bloc de glace est inaccessible. Sans jamais le perdre de vue, le jeune Cheyenne franchit la rivière, grimpe une falaise, court après ce vestige d’une époque révolue. Rien ne décourage l’enfant qui finit par rejoindre un morceau de glace devenu si petit qu’il devra, pour le conserver, l’avaler.

Projection peu optimiste, ce monde de demain est dessiné avec une note onirique. Le jeune Indien, cramponné à une barre blanche et rouge, survole la cité sur un cheval de manège qui plus tard prend vie, galope, se cabre et s’enfuit. Un long texte, écrit à la première personne, dénonce avec une certaine poésie le saccage de la nature. La nostalgie de la beauté disparue est rendue par des peintures à l’huile puissantes qui frappent l’imagination.