Le Coeur du sanglier

PORCEL Baltasar

Baltasar revient Ă  Andratx, dans l’üle de Majorque, le pays de son enfance. Il a hĂ©ritĂ© des « Cases Velles », la propriĂ©tĂ© de son oncle, prĂ©nommĂ© Baltasar lui aussi. Il retrouve dans des coffres des lettres et des pages de journal intime qui vont l’éclairer sur ses parents, ses grands-parents, et surtout sur cet oncle, personnage ambigu, individualiste, philosophe, aventurier, gĂ©nĂ©reux et voleur, grand amateur de femmes, auquel il se sent viscĂ©ralement liĂ©. Entre secrets et passions, quel est rĂ©ellement le lien qui unit quatre ou cinq gĂ©nĂ©rations entre elles ? Baltasar Porcel (Quelques chĂąteaux et toutes les ombres, NB dĂ©cembre 2010) dĂ©roule son roman (publiĂ© en catalan en 2000) sur plusieurs gĂ©nĂ©rations d’anonymes et de cĂ©lĂ©britĂ©s et nous emmĂšne aussi Ă  Cuba et aux Baux-de-Provence. Un retour Ă  toutes les sources oĂč, entremĂȘlant rĂ©cits d’aventures, rĂ©flexions existentielles, sexualitĂ© et sensualitĂ© paroxystiques, il rĂ©ussit Ă  les fondre dans un mĂȘme creuset. Une lecture exigeante – la chronologie est bousculĂ©e – mais on est emportĂ© par l’Ă©criture Ă©nergique et gĂ©nĂ©reuse, parfois triviale, plus souvent somptueuse, qui rend Ă  merveille l’appĂ©tit de vivre. Un roman oĂč la fiction semble rĂ©elle et le rĂ©el inventĂ©.