Le Chemin des Anglais

SOLER Antonio

& & &

 

Ce Chemin des Anglais, Ă©crit Ă  la premiĂšre personne, comme toujours chez cet auteur (Cf. Le spirite mĂ©lancolique, N.B. aoĂ»t-sept. 2004), nous entraĂźne du cĂŽtĂ© de Malaga, par un bel Ă©tĂ©, sur les pas d’un groupe de jeunes qui vivent la fin de leur adolescence, quand les dĂ©sirs s’aiguisent et se brisent. Son hĂ©ros, Miguel Davila, apprenti droguiste, dĂ©couvre la poĂ©sie, Ă  sa sortie de l’hĂŽpital, un rein en moins, grĂące Ă  L’Enfer de Dante, hĂ©ritĂ© d’un compagnon de chambre dĂ©cĂ©dĂ©. Il dĂ©couvre l’amour dans les bras d’une belle.

 

Dans ce dĂ©ploiement de portraits Ă©clatĂ©s et de fantasmes Ă  l’implacable cruditĂ© qui s’éclairent puis se dĂ©litent avec le temps, Antonio Soler, dont c’est le quatriĂšme roman, met ce microcosme en crise avec une savante intensitĂ©. Il tisse des phrases parfois sensuelles dans une atmosphĂšre fellinienne, et communique au lecteur captivĂ© sa mĂ©lancolie.