Le cavalier suédois

PERUTZ Leo, MOUREY Jean-Pierre

Silésie, 17e siècle. Christian de Tornefeld, chevalier suédois, part guerroyer au service de son roi. Une bande de voleurs dévalise églises et chapelles, sans jamais se faire prendre. Mais le chef de ces bandits et Christian ne s’étaient-ils pas pris d’amitié dans le moulin hanté, en échangeant leur vie et leur destin ? Et c’est ainsi que le prétendu Christian, le brigand de Dieu qui fit fortune par ses rapines, épouse sa gente cousine, la sauve de ces créanciers, et a une adorable petite fille. Mais le bonheur dans le mensonge, est-ce possible ?

 

Cette légende de vie et de mort, d’enfer et de félicité, de péché et de rémission, est adapté d’un roman à succès de Leo Perutz. Il est ici mis en image de façon très originale : dessins stylisés, deux couleurs en demi-teintes, arbres décharnés ou champs labourés, bâtiments sans âme, récitatifs… Un récit si lent et un dessin si simple peuvent rebuter, mais si on accepte ce rythme et la distance des auteurs, alors on se laisse prendre par le poids du destin des héros et de leur famille.