Le bonhomme Kamishibaï

SAY Allen

 

& & &

Au Japon, depuis bien longtemps déjà, le vieux bonhomme kamishibaï ne fait plus ses tournées. Et s’il réessayait, rien qu’une journée… Chargé de son matériel, il enfourche sa bicyclette et part à la ville, où tout a changé. Il ne reconnaît rien. Pire il n’attire plus les enfants avec son « théâtre de papier », ils refusent même ses bonbons, la télévision est entrée dans leur vie. Inespérée, une foule soudain l’acclame : des hommes et des femmes, ceux- là mêmes qu’il a bercés de ses histoires au « bon vieux temps ». À travers cette évocation liée à un souvenir d’enfance, on découvre comment le kamishibaï, si populaire autrefois, perdit son auditoire enfantin au fur et à mesure de la floraison des antennes sur les toits. Une postface précise les raisons de la disparition de ce « théâtre des pauvres ». Ce récit nostalgique est illustré de larges images, finement aquarellées, hautement narratives, à l’instar des cartes d’illustration glissées dans le cadre de bois par le conteur, mais il n’y aura plus d’autres épisodes.