Le bonheur inquiet (Les petits riens de Lewis Trondheim)

TRONDHEIM Lewis

 On l’aime bien, Trondheim, on apprécie son humour décalé, sa nonchalance, la poésie des broutilles évoquées. On a aimé les trouvailles des deux premiers tomes de « petits riens ». Ce troisième recueil continue à exploiter la recette sans aucune innovation : Lewis emmène son ami lecteur dans toutes ses intimités, dans ses voyages aux quatre coins du monde, et lui fait part sur chaque page de ses impressions lors d’un événement, d’une rencontre ou de n’importe quoi.

La plume est alerte, sachant donner vie en un minimum de traits  à une situation, un décor, une action. L’animalerie fantaisiste des personnages apporte un certain détachement, évitant de rendre l’auto observation trop pesante. Les couleurs sont variées et gaies. Quel dommage que l’on ne constate aucun renouvellement dans la formule qui se fatigue quelque peu. 

Y.H. et P.P.