Le bateau de fortune

SOLMINIHAC Olivier de, POULIN Stéphane

Il fait beau en ce premier jour d’étĂ©, du soleil et un petit vent lĂ©ger. L’ours Michao emmĂšne Chevrette et Renardeau au bord de la mer ; c’est la fĂȘte ! Mais il a oubliĂ© les affaires de plage
  Alors, sans RIEN, que va-t-on faire ? Les mines s’allongent, l’ennui guette aprĂšs la dĂ©ception. Loin, au large, passe un bateau : Michao a l’idĂ©e du jour : « on va construire un bateau. »

Il flotte un air d’étĂ© dans cet album grand format, aux couleurs vives de Juin, dans l’herbe grasse de la prairie ou les graminĂ©es de la dune, un air atlantique sur le sable blond et dans les quelques nuages qui Ă©claircissent le ciel bleu. Les images respirent de l’ampleur des doubles pages, les cadrages se modifient d’une scĂšne Ă  l’autre. Dans ce dĂ©cor palpable, les personnages aussi ont une rĂ©elle prĂ©sence : du ruban rose du chapeau de Chevrette Ă  la dĂ©marche balourde de Michao, ils bougent, la mimique expressive et amusante. L’image participe du rĂ©cit, une histoire simple, empruntĂ©e au quotidien, et sa leçon de vie : l’imagination fait de nous des bĂątisseurs ou des voyageurs. (C.B.)