L’Assassinat

DUFOSSÉ Christophe

Comme beaucoup d’autres, l’homme avait voté pour le Président, mais les résultats l’avaient vite déçu. Alors, bien que timoré, renfermé, il avait décidé de l’assassiner au Salon de l’Agriculture, par soif de reconnaissance. Arrivé une heure avant l’inauguration officielle, il dut passer ces longues minutes, anonyme dans une foule grouillante, attendant le moment fatidique.

 Cette brève histoire d’un homme isolé n’est pas sans évoquer celle du narrateur dans un précédent roman de Christophe Dufossé (La diffamation, N.B. octobre 2004). L’écriture rapide, avec des phrases courtes, incisives, pleines de sous-entendus, crée une atmosphère tendue mais on regrette qu’elle ne dégage pas un sentiment d’adhésion à l’angoisse ressentie par le héros.