L’archipel de béton

DAIN-BELMONT Olivier

Aminata est novice au monastère de Flamanville. Pour devenir nonne, elle doit accomplir une mission : aller dans d’autres monastères récupérer de quoi entretenir la centrale et ses systèmes de sécurité. Elle est effrayée à l’idée de s’aventurer dans le monde, dont on raconte qu’il est peuplé de gueux et de barbares, seule avec une mule, et pour se guider une carte périmée. Dès la sortie rien ne se passe comme prévu. Elle est sauvée de villageois hostiles par Henri, un chevalier vivant solitaire dans une tour, imprégné de légende arthurienne. Il décide de se mettre au service de la quête d’Aminata.

Avec cette anticipation se déroulant dans une centaine d’années, l’auteur s’est amusé à imaginer un culte de l’atome, calqué sur les rites catholiques. Son héroïne et narratrice est une jeune fille intelligente, courageuse et fougueuse qui, comme dans tout roman initiatique, passera par maintes rencontres, obstacles, périls et aventures avant de rentrer chez elle, forte de connaissances et de sagesse, après un quasi tour de France. Le roman, écrit avec humour et vivacité, retourne habilement tous les clichés des dystopies post-apocalyptiques auxquels on s’attend. Il y a bien des survivalistes, mais ils sont minoritaires dans cette France paisible où les gens bricolent et coopèrent dans une autogestion sobre. C’est rare et agréable, de lire un roman qui imagine un futur optimiste ! 12 ans et plus. (A.D.et M.D.)