L’Arabe

AUDOUARD Antoine

Un homme arrive dans un village du sud de la France et se voit offrir un logement discret dans une cave. Il ne sort de son trou que pour travailler sur un chantier de terrassement et remettre en Ă©tat un petit potager quand il rentre de son travail. Les habitants de ce village oubliĂ©, sans avenir et aux revenus modestes, l’appellent « L’Arabe ». Le jour oĂč un assassinat est commis, il est le premier soupçonnĂ©, Ă  tort ; mais la mĂ©canique du racisme primaire, ainsi mise en marche, ne s’arrĂȘtera pas.

 

Cette histoire tragique pourrait se passer dans n’importe quel pays du monde oĂč la pauvretĂ©, l’ignorance et le repli sur soi engendrent, par pure imbĂ©cillitĂ© ou peur de l’inconnu, des attitudes agressives et irraisonnĂ©es plus fortes que le bon sens ou le respect humain. Le rĂ©cit, trĂšs noir, Ă©crit dans un langage populaire mĂȘlĂ© de quelques envolĂ©es lyriques parfois obscures, ne dĂ©clenche pas plus d’émotion que le prĂ©cĂ©dent roman (Un pont d’oiseaux, NB novembre 2006).